Coco le cyclo...

Trail l'envolée des balcons, à Piégros la Clastre 13 juin 2010

Particularités de ce trail : physique, beaux paysages et belles vues (quand on peut prendre le temps de les admirer), parcours identique chaque année. Si ce dernier point n'est pas forcément une bonne chose car on aime bien découvrir de nouveaux chemins, il permet en contrepartie de se comparer d'une année sur l'autre. Comme le trail des Truffières à St Paul trois châteaux, il se pourrait bien que ces 2 trails reviennent chaque année dans mon calendrier, pour les mêmes raisons.

En route vers le départ, un gros nuage noir juste au nord de Crest, une grande bande de nuages juste en dessus de Piégros, pas très encourageant. Finalement le temps sera agréable pour courir, juste quelques rayons de soleil par-ci par-là pour embellir le paysage, pas de grosses chaleurs. Nous voici à pied d'œuvre avec Céline à Piégros avec pour une fois le temps de se préparer sans se bousculer autre mesure. Nous retrouvons de suite Jeanne et Kévin, arrivés en même temps que nous.

Puis les portois, déjà prêts. Et Sylvie Boissy avec Jack Peyrard, l'organisateur du 100 km de Crest, qui participaient la semaine précédente aux championnats de France des 24h. Récupération de nos dossards et du tee-shirt, le temps de discuter un peu, nous retournons à la voiture déposer le tee-shirt et finir de se préparer. Petit échauffement dans la campagne tout en blaguant entre nous, retour à la case départ.

Pascal Moreau, revenu il y a peu du Mandala trail à l'Annapurna (380 km dans les montagnes népalaises), anime en fin connaisseur ce trail. Dernières consignes sur les difficultés du parcours, et c'est parti pour un troupeau de 120 trailers, sur le parcours de 16 km. Ceux du 7 km sont partis il y a ¼ h, mais nous ne les avons pas vus du coup, pris dans nos préparatifs. Mis en route de mon GPS, celui-ci ne trouve pas les satellites. Décidément ! Je ne suis pas le seul à avoir le problème à priori. Une fois de plus, je vais le promener pour rien. Je l'arrête et le range dans ma sacoche. Comme l'an passé, je me suis positionné sur le devant, décidé à partir un peu vite pour éviter les bouchons. Et je mets à compter le nombre de ceux qui me doublent : 4, 5,6,… 24 ! A priori c'est tout ! Pas mécontent, presque la moitié moins que l'an passé. Et moins fatigué en comparaison. Est-ce moi qui vais plus vite en proportion, où est-ce les autres qui sont partis un peu moins vite ? Un peu des 2 à mon avis. Kévin m'a doublé dans les 300 premiers mètres, suivi par Bruno. Je ne cherche pas à les suivre, toujours incapable d'augmenter mon allure sans risquer d'explose dans les secondes qui suivent. Et je sais que sauf accident je ne les verrai qu'à l'arrivée comme d'habitude.

J'ai hâte de retrouver mon rythme de croisière où je suis à peine essoufflé, mais je crois que c'est peine perdue aujourd'hui. Le parcours n'étant pas très long, la moyenne est plus élevée et l'effort plus intense. Au bout de 2 km, j'arrive toutefois à stabiliser mon effort et à courir dans la phase « plaisir », sans fatigue spéciale. Nous croisons des marcheurs, et ceci toute la matinée, du moins sur certaines portions communes aux parcours de marche et du trail. De temps en temps des têtes connues, juste un petit salut au passage, la causette sera à l'arrivée pour certains. Dans les montées, c'est au compte-gouttes que je rattrape d'autres participants. Et à ma surprise, je ne me fais quasiment pas reprendre dans les descentes. Me serais-je amélioré dans cet exercice ? Je n'en ai pas vraiment l'impression, mais le constat est là.

Premier ravitaillement, je le passe sans m'arrêter, juste le temps de faire une photo. Je me suis mis en autonomie complète, j'ai tout ce qu'il faut sur moi. Petite descente juste avant d'attaquer la montée raide au pas du Faucon, je me fais rattraper. Mais j'entame l'ascension juste avant lui, et le relâcherai presque de suite. Décidé à monter en trottinant, mon ambition tombe vite à l'eau. Trop pentu, pas assez de pêche, toujours est-il que je passe très vite la vitesse marche. Mains sur les cuisses, j'essaye de grimper à bonne allure.

Vue magnifique sur la vallée et le château de Piégros, si l'on prend le temps de se retourner quelques secondes. Arrivé au pas, surprise ! Un bénévole est là, en la personne de « Fanfan ». Un ami de longue date, très actif au sein du vélo club de Saillans. Il m'annonce que je suis en 21^ème position. Les grands discours seront pour plus tard, ça arrive derrière ! Chemin de crête superbe, mais j'ai du mal à relancer l'allure sur les parties faciles. Arrivé au pas St-Michel, j'entends à la radio du bénévole qui nous pointe que les 2 premiers viennent de passer à la chapelle St-Médard. Soit 10' d'écart environ ! Content de moi. Petite descente technique que je passe pas trop mal à mon goût. Re belote, montée raide à nouveau un peu plus loin qui va nous amener au contrôle de la chapelle St-Médard (juste en dessous exactement). Je ne monte pas trop mal, mais je n'ai pas la pêche habituelle je trouve. Et j'entends peu à peu un autre participant revenir sur moi ! Serais-je en train de craquer où est-ce lui qui est encore meilleur que moi dans cet exercice ? Et pourtant pas loin devant, trois autres participants sont en ligne de mire.

J'arrive toutefois au contrôle juste avant lui. Je le squeeze à nouveau, ce qui me permet de reprendre un peu d'avance à priori sur lui, ne l'entendant plus sur mes talons. J'arrive à descendre pas trop mal, arrivant à me lâcher sur les parties pas trop techniques. Je rattraperai même 2 participants, dont Stéphane pas très à l'aise (encore moins que moi), qui arrivera juste derrière moi au final. Un autre concurrent sur la fin est en phase marche, un problème musculaire le bloque.  Devant moi à vue un participant que je n'arriverai pas à rattraper. Il me lâchera même un peu dans le dernier km. Pas de photos dans la descente, j'ai complètement oublié, concentré au maxi. L'arrivée est là, je suis heureux car j'arrive sans aucune douleur pour une fois, ni de fatigue excessive. Hormis le fait que les tétons sont douloureux dû aux frottements en descente sur le tee-shirt. Kévin et Bruno sont là, frais comme des gardons aux aussi. Stéphane arrive quelques secondes derrière moi. Nous attendons à présent l'arrivée des copains, et surtout de nos féminines, Jeanne et Céline.

Toujours aucune féminine d'arrivée quand Jeanne arrive tout sourire. Après s'être retrouvée en 3^ème position, elle a réussi dans la fin de la montée et la descente, à prendre les devants pour terminer en tête des féminines. Céline n'aura pas pu suivre le rythme. En manque d'entraînement, cela se retrouve à présent, il n'y a pas de miracle. Elle améliorera légèrement toutefois son temps de l'an passé, ce qui n'est déjà pas si mal. Nous attendons du coup les résultats pour fêter le podium de Jeanne. Quand ceux-ci sont affichés, j'ai la bonne surprise de découvrir mon temps : 1h32 pour presque 1h40 l'an passé, soit presque 8' de moins. 35^ème l'an passé sur 95, 18^ème aujourd'hui sur 120, et 2^ème V2. Kévin est 3^ème senior de son côté, en 1h24. Les 2 premiers ont terminé en 1h16. 3 podiums à nous quatre, pas mal du tout.

Après un petit moment d'attente, les résultats sont annoncés et les podiums appelés.

Le podium féminin est charmant, le club d'Allan en force autour de Jeanne. Pas de coupe en récompense (saul le 1er homme et la 1ère féminine au scratch), mais des produits locaux : Clairette, picodons, chutneys. Après l'effort, le réconfort !

Merci à tous pour cette belle matinée, et à l'année prochaine !

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