Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

04 et 05 avril 2010 : mini cyclo-camping en Provence (2ème partie)

04 et 05 avril 2010 : mini cyclo-camping en Provence (2ème partie)

 

A 7h30 nous décidons de nous lever. Certains cyclos sont déjà sur le point de partir ! Nous commençons par déjeuner copieusement, sans oublier le petit gâteau de Brantes ! Nous avons les doigts un peu engourdis, vivement que le soleil qui éclaire déjà les montagnes environnantes vienne nous réchauffer. Avec le temps de ces derniers jours, le terrain est imbibé d'eau. Nos tapis de sol sont humides, rien d'étonnant.  Nous plions les affaires et la tente en l'état, nous ferons tout sécher ce soir à la maison, ce n'est pas un problème.09h, nous voilà partis. En ce qui me concerne, j'ai du mal à remettre les fesses sur la selle. En effet, ayant roulé hier avec un cuissard long plus très jeune, la peau de chamois devenue rêche m'a brûlé superficiellement les points de contact sur la selle de mon fessier. C'est donc un peu en canard que je fais mes premiers hectomètres ! Une fois chaud, je n'y pense plus (ou presque) fort heureusement. A peine partis, comme hier nous attaquons d'emblée un col, celui d'Ey. Le beau temps est là, c'est un vrai plaisir… même si le vent qui souffle va nous retenir toute la journée. Nous nous retrouvons avec une partie du groupe des valentinois qui rentre sur Pont de Barret. Nous rejoignons avec Jean-René un premier cyclo de Beaurepaire… ce qui me fait dire en moi-même que mon ami Serge n'est peut-être pas très loin. En effet, 500m plus loin 2 autres cyclos de Beaurepaire viennent de s'arrêter, Serge est là. Ancien président du club, il a organisé pendant longtemps les brevets qualificatifs pour Paris-Brest-Paris. Nous voici repartis ensemble dans l'ascension du col. Toujours un bon coup de pédale à 77 ans malgré des déboires de santé il y a peu. Alors que nous attaquons un virage assez marqué à la hauteur d'un camp de naturisme (pas vraiment la saison encore pour les amateurs), le vent de face nous scotche sur place. Il lève le pied, et je continue à mon allure afin de prendre un peu d'avance, voulant prendre tous ces cyclos en photos. Je rejoins Jean-René juste avant le col, où je m'attends à être très venté, mais non la montagne doit dévier le vent car nous ne le ressentons pas trop fort.

 

 

 

 

 

 

En attendant que tout le monde arrive, on continue à prendre des nouvelles mutuellement. D'autres groupes de cyclos nous rejoignent, cela devient une mini-concentration au col d'Ey. Nous retrouvons aussi un couple approchant les 70 ans qui affichent une forme incroyable, Magui et Claude. Adhérents au club des cent cols (une « secte » qui chasse les cols dont j'ai eu fait partie il y a longtemps), ils en sont à plus de 4500 cols différents de grimpés en vélo dans leur vie de cyclotouriste. Pour voir du paysage, ils en ont vu ! Nos routes se séparent à nouveau, de nouveaux cols sur chemins les attendent, et nous nous continuons par la descente sur Ste-Jalle. Nous nous regroupons avec les valentinois et continuons notre route via Curnier, Condorcet, St-Ferréol. Arrivé à ce village, petit arrêt où nous décidons finalement de manger plus loin. Mais comme nous allions repartir avec Françoise, 2 gars habillés un peu à la « clodo » descendent d'une vieille mercédes et viennent nous trouver. Le premier se met à nous parler en anglais (ou américain, je ne sais pas faire la différence !) nous demandant si nous sommes américains car il a reconnu notre remorque à bagages Bob (qui est de fabrication américaine). Une conversation s'ensuit avec ces 2 personnes tant bien que mal car ils ne parlent pas le français et nous pas terrible pour l'anglais. Mais nous arrivons tout de même à nous comprendre. Lui est originaire de l'Alaska, son ami Hans est Danois et a acheté une maison dans le village. Nous devons les décevoir un peu, d'une part déjà de ne pas être américain (désolé !), et d'autre part ils pensaient que nous faisions un grand voyage : 2 jours c'est un début ! Nous retrouvons nos amis cyclos au carrefour du col de Valouse et du défilé de trente pas. Finalement ils décident tous de faire comme nous, passer par le défilé et le col de la Sausse. Nous continuons donc notre chemin ensemble, mais je reste pour aider Jean-René qui a crevé pendant que les autres repartent. En bon cyclo il avait tout ce qu'il fallait pour réparer, du coup à 2 nous réparons rapidement. Un bout d'agrafe s'était planté en beauté dans son pneu. Avec le vent qui souffle à 50, 60 km/h, nous appréhendons un peu ce défilé ainsi que le col car nous les remontons face au vent du nord. Nous serons agréablement surpris car hormis un ou deux passages où il a fallu s'arc-bouter un peu pour avancer, dans l'ensemble nous étions relativement à l'abri des rafales. Nous rattrapons les autres juste un peu avant le col. Dominique a mis le pied à terre, prise de fringale. Quand nous arrivons à sa hauteur, elle a finit de manger quelques fruits secs, mais elle tremble encore un peu ; Elle a trop attendu ou du moins pas mangé assez tôt. Elle repart doucement avec nous, il ne reste plus que 500m. C'est la 1ère fois qu'elle part plusieurs jours en vélo, et n'a pas encore beaucoup d'expérience en vélo. A 300m de l'arrivée, 2ème erreur, elle se met à accélérer pour en finir au plus vite. Arrivée au col, elle tremble au point de ne pas pouvoir se contrôler. Assise par terre, elle reprend peu à peu ses esprits et mange à nouveau. Ceci lui servira d'expérience, comme cela nous est déjà arrivé à tous dans notre phase d'apprentissage.

 

 

Il ne reste à présent plus qu'à descendre jusqu'à Bouvières où nous déjeunerons. Ce qui se fait tranquillement, mais en pédalant car le mistral ne nous oublie pas. Dés le début de la descente, nous longeons le Roubion, sa source étant juste en dessus. Je crois que c'est la première fois que je le vois aussi gros ici. La neige et la pluie de ces derniers jours l'ont considérablement grossi. Bouvières, un banc devant l'église, en plein soleil, à l'abri du vent, nous incite fortement à manger là plutôt que dans le bistrot d'a côté. Ce que nous faisons illico presto car nous avons tous faim ! En face de nous, une belle fontaine que tout cyclo connaît pour y avoir rempli sa gourde d'eau fraîche. Attention au débit, il vaut mieux bien tenir sa gourde sinon elle vous échappe de la main sous la force du jet. En 2 secondes elle est pleine, chrono en main ! Et pour parfaire le plaisir, des toilettes juste à côté vous offre un confort inhabituel : lumière automatique et chauffage ! Avis aux amateurs. Nous terminons notre repas par le traditionnel café au bistrot à 2 pas de l'église. La serveuse est très sympa et naturelle, ce qui nous fait dire que son panonceau « Etablissement recommandé par la FFCT » n'est pas usurpé du tout. Nous vous le recommandons donc aussi, sachant qu'elle fait aussi repas à midi. A présent, nous n'avons plus qu'à continuer à descendre la vallée jusqu'à Bourdeaux, puis Saoû.

 

 

Le mistral continue à nous faire des misères, mais cela a toujours fait partie du jeu en vélo. Nous faisons donc avec. Arrivés à Saoû, nos routes se séparent à la sortie du village. Nos amis valentinois continuent sur Pont de Barret avec le vent dans le dos cette fois, et nous sur Grâne avec toujours le vent de face ou de côté.

 

 

Nous avalons tranquillement le col de Lunel, puis direction Les Lombards, Autichamp et Grâne.

 

 

Nous finirons par un petit chemin de terre pour être plus tranquille, que nous empruntons très souvent par plaisir. Au total 84 km et 1070m de dénivelée, à peine fatigués. Vive l'entraînement. Nous sommes à présent dans la phase où nous ne trouvons plus que du plaisir pur à rouler. Dans toute activité physique, le redémarrage est souvent dur, le temps de remettre les muscles dans le bain. Après tout baigne, surtout en cyclotourisme où il n'y a pas d'objectif de temps, uniquement le plaisir d'avaler des km et du paysage. Conclusion : ne plus s'arrêter !



06/04/2010
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