Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

04 et 05 avril 2010 : mini cyclo-camping en Provence (1ère partie)

04 et 05 avril 2010 : mini cyclo-camping en Provence

 

La météo n'est guère encourageante ! Malgré tout, avec Françoise nous décidons d'y aller quand même. Où ça ? A la concentration Pascale de la fédération française de cyclotourisme qui se déroule chaque année en Provence dans un lieu différent. Et cette année c'est un peu le retour aux sources avec comme point de chute Brantes, magnifique village accroché au flanc de la montagne de Blaye dans la vallée du Toulourenc, face au géant de Provence : le Mont-Ventoux.

En général, nous descendons le samedi en vélo et campons à proximité du lieu de concentration, dans un rayon de 20 à 30 km. Mais cette année étant pris le samedi, nous partons donc le dimanche de bonne heure. Couché à minuit, réveil à 4h15 pour partir à 5h. En nous couchant on se pose quand même des questions car il pleut fort, très fort ! A la sonnerie du réveil, nous n'entendons plus la pluie. La terrasse est même sèche. Soupir de soulagement, cela renforce notre détermination. Nous déjeunons toujours aussi copieusement, et nous voilà prêt à partir. Mais au moment de sortir nos vélos, une pluie battante nous arrose. Partir dans la nuit sous une telle pluie, cela nous refroidit, et dans tous les sens du terme. Nous continuons tout doucement à nous préparer, plus très chaud pour partir à présent. Les derniers préparatifs s'éternisent un peu, il est déjà 05h30. La pluie tombe toujours, mais sans vent ce qui est déjà un gros plus. Nous enfilons la cape de pluie et on ne se pose plus de questions, nous y allons.

Attelé de la remorque (tente, tapis de sol, duvets, chaussures de rechange, ravitaillement) et Françoise équipée de 2 sacoches surbaissées contenant les vêtements et nécessaires de toilette, nous voilà partis dans le col du Devés dès la sortie de Grâne. Pas un chat (normal il pleut !), pas une voiture à croire que la route a été privatisée, nous arrivons au col en même temps que la pluie disparaît. Nous gardons nos capes pour la descente sur Roynac, histoire de la faire sécher avant de la placer (si la pluie ne revient pas), et surtout pour garder un peu de chaleur et de protection contre l'air bien rafraîchi. Le jour a du mal à se lever tellement le ciel est gris et chargé de lourds nuages sombres. Nous arrivons à La Bégude de Mazenc toujours avec nos capes de pluie. Petit arrêt au pied du col d'Aleyrac afin de les enlever et de faire la pause pipi.


C'est reparti pour la 2ème côte de la journée. Connaissant cette route quasiment par cœur, nous la négocions sans problème. Le jour s'étant levé, nous constatons que la neige a recouvert tous les sommets alentours d'un blanc immaculé, contrastant étrangement avec la grisaille qui s'est installée.

 

Nous apercevons au loin dans la plaine du Rhône les tours de Cruas la centrale nucléaire. 4 grandes fumées s'échappent droites dans le ciel, il n'y a pas un brin de vent pour une fois,  pour se regrouper un peu plus haut, formant un immense champignon. Cette image me fait un peu froid dans le dos, rappelant étrangement ce qu'il peut advenir de la puissance nucléaire qui est là-dessous. Arrivé au col séance rhabillage pour affronter la descente sur Salles sous bois. Cette route réaménagée par petits tronçons depuis quelques années est devenue un billard, nous n'avons pas besoin de freiner une seule fois. Nous traversons Salles, Taulignan encore relativement endormis puis direction Valréas où nous prévoyons de faire des courses. A l'entrée nous ne résistons pas à l'appel d'une boulangerie pâtisserie : un pain aux raisins et un « brassadou » pour goûter ! Pas d'épicerie aux alentours, tant pis nous continuons. Déjà 45 km au compteur, sur les 80-90 de prévus, nous devrions être un peu juste en temps pour arriver à 11h comme prévu, mais de toute façon, nous ne pouvons guère aller plus vite. Faudra faire avec ! Françoise qui a choisi l'itinéraire, le plus droit possible, n'a pas trop analysé le dénivelé. A la sortie de Valréas, une bonne côte nous attend à nouveau pour basculer de l'autre côté sur le village de Vinsobres.

 

 

Il est certain que du coup nous sommes aussi beaucoup plus tranquilles que sur les routes de la plaine où la circulation commence à s'intensifier. A présent direction Mirabel les Baronnies. Des petites côtes jalonnent notre route qui commencent sérieusement à ralentir notre moyenne. Alors que nous nous engageons sur la route de Mollans sur Ouvèze, un rapide calcul du kilométrage me fait réaliser que nous allons dépasser les 100 km pour rejoindre Brantes. Notre objectif d'arriver à 11h n'est plus qu'une illusion. Ayant rendez-vous avec un autre cyclo (contacté via le forum de CCI cyclo-camping international) pour lui donner des renseignements sur les pays baltes, je l'avertis que nous arriverons avec 1h15, 1h30 de retard. N'ayant toujours pas trouvé d'épicerie sur notre chemin, nous faisons un petit détour par le centre de Mollans, ancienne place forte importante du moyen-âge. Village très typique et touristique. Le plein étant fait, nous basculons de vallée pour prendre celle du Toulourenc. Un nouveau col nous attend dans un décor magnifique. Sauvage, vert, dominé par sa majesté le Ventoux revêtu pour l'occasion de son manteau blanc.

 

 

Nous continuons à prendre du retard sur nos prévisions même les plus pessimistes. Petit coup de téléphone pour avertir notre collègue, celui-ci devra malheureusement repartir avant que nous arrivions car il est en groupe avec d'autres cyclos de son club. Tant pis, nous nous échangerons les renseignements par téléphone et mail. La descente sur St léger du Ventoux nous ramène en bordure de la rivière le Toulourenc. Ce fond de vallée est un pur plaisir, paisible, joli, tranquille. Ca y est, le carrefour indiquant Brantes est là sous nos yeux. Il ne reste plus qu'un km de grimpée.

 

 

Il est 13h, il ne reste plus que quelques attardés qui aiment traîner en groupe et ont pique-niqué sur place. Nous aurons loupé certainement beaucoup de monde que nous connaissions, mais dans ceux qui restent, nous en connaissons encore pas mal. A commencer par notre amie Jeanine sur qui nous tombons de suite.

 

 

Et d'autres amis du « randonneur » (une confrérie de cyclos qui prennent leur temps de voyager en vélo). Cette concentration est toujours un moment fort de rencontres. Les cyclos venant de toutes régions c'est parfois la seule occasion de l'année de se retrouver. Déjà 35 ans que je fréquente cette manifestation, j'ai toujours autant de plaisir d'y venir. Mais la roue tourne, certains que nous avons bien connus ont disparu, et beaucoup ont pris des années supplémentaires eux aussi. Si bien que la moyenne d'âge dépasse la soixantaine sans problème. Mais quand nous voyons des couples de 70 ans et plus faire ce qu'ils font encore en vélo, on se dit qu'on a de belles années encore devant nous si tout va bien. Nous pique-niquons à notre tour rapidement au milieu de nos amis tout en bavardant, et en faisant connaissance par la même occasion avec d'autres cyclos amis de nos amis.

 

 

Des parents de l'école de village tiennent un stand auquel nous faisons honneur : outre le café qui est proposé, de bonnes parts de gâteaux fait maison viennent compléter notre repas. Nous faisons même le plein pour le petit déjeuner de demain. Mais petit à petit, les derniers repartent et nous en faisons de même.

 

 

Nous continuons notre route pour rejoindre le col des Aires un peu plus haut que le village, duquel nous descendrons sur Montbrun les bains. Si jusqu'à Brantes nous n'avions quasiment pas croisé de cyclos, cet après-midi nous n'arrêtons pas d'en croiser. Et d'en retrouver certains que nous connaissons que nous n'avions pas vu encore. Du coup les arrêts sont nombreux mais jamais très longs, nous en retrouverons certains le soir à Buis les Baronnies comme les valentinois. Le ciel se dégage peu à peu, et le soleil est à nouveau de la partie quand nous arrivons à Montbrun les bains station thermale par excellence pour les affections des voies respiratoires, mais aussi un des 100 plus beaux villages de France.

 

 

Ayant déjà eu l'occasion d'arpenter ses nombreuses et jolies calades, nous continuons notre route. Nous allons remonter à nouveau la vallée du Toulourenc, mais dans sa partie la plus sauvage près de sa source en direction du col d'Aulan.

 

 

Au passage nous pouvons voir l'imposante stature du château d'Aulan qui domine la gorge du Toulourenc, vue un peu « amochée » par la grue qui sert à rénover le château, détruit par 2 fois dans le passé et entièrement reconstruit à ce jour, château privé ouvert à la visite. La grimpée du col se fait tranquillement, aussi quant à 1 km du col, 4 cyclos très légers me doublent, je ne peux résister à sauter dans leurs roues. Je resterai bien à l'abri dans leurs roues mais finirai par lâcher quelques mètres sur les 100 derniers mètres. Ce petit intermède aura suffi à me défouler complètement.

 

 

Françoise n'est pas très loin, nous enchaînons de suite avec la descente sur Aulan. La suite jusqu'à Buis les Baronnies se fera raisonnablement, à notre rythme de croisière, ayant pas mal de faux plat descendant dans l'ensemble. Nous arriverons au camping où sont hébergés nos amis vers 17h15, avec 150 km au compteur et 2080m de dénivelée. Pour une première sortie, et chargés, nous avons fait fort. Comme quoi nos petits trajets quotidiens pour aller au bureau en vélo, un peu de marche, et pas mal de course à pied en ce qui me concerne, nous garantisse une excellente forme. N'ayant pas voulu pour un soir emmené tout le matériel de cuisine, nous avions prévu d'aller manger au restaurant. Mais c'était sans compter sur ces retrouvailles. Car nous sommes de suite invités à partager avec eux la pasta-party du soir.

 

 

Le temps de planter la tente face au rocher de St-Julien, de prendre notre douche, et nous participons à la traditionnelle chasse aux œufs que nous avions instauré avec Michèle et Dédé, quand nos enfants respectifs étaient encore « tout petits », et qui depuis continue pour un moment de convivialité supplémentaire. Entre-temps, je vais rapidement faire un tour en ville pour voir d'une part si par hasard je ne vois pas Odile et Pierre-marie qui héberge aussi ce week-end sur Buis pour faire trois jours de rando à pied en vue de préparer leur trek au Dolpo (Népal), ainsi qu'acheter si je peux quelques friandises pour apporter au repas du soir. Je trouverais de bons croquants, mais aussi des olives vertes et noires en chocolat : un petit délice.

 

 

 

La chasse aux œufs, relativement brève car nous sommes nombreux, sert d'apéritif en même temps au repas. Nous discutons avec Sam, Jeanne et Marianne sur le trail que nous allons venir courir ici à Buis dans 15 jours. Après quoi, nous passons à table. Mais vu la chaleur nous devons tous nous regrouper dans un bungalow : soit 19 personnes pour un bungalow de 4 à 6 personnes. Tant bien que mal, nous arrivons à caser tout le monde après de savantes manœuvres et ruses au bout d'une ½ h. Une fois en place, la plupart ne peuvent plus bouger ! Pas de problèmes de chauffage, nous avons plutôt tendance à tomber une épaisseur. Le repas se passe dans une joyeuse ambiance autour de spaghettis mitonnés avec amour. 21h, tout le monde regagne ses pénates car demain certains partent tôt pour rentrer en vélo. Nous rejoignons notre tente, et après un petit coup de fil à Mélanie et Mathilde restées à la maison, Céline étant partie le week-end avec Benoît faire de l'escalade sur les dentelles de Montmirail, nous nous calons confortablement dans nos duvets pour une nuit qui nous l'espérons sera douillette. En plus de nos duvets, nous en avons prévu un troisième qui servira de couverture dans la nuit si le froid nous prend. Tactique payante, nous nous réveillons le matin à 07h15 après avoir passé une nuit impeccable. Les efforts de la veille y ont aussi fortement contribué.

... à suivre.

Plus de photos dans le pavé "photos" : Cyclo-camping Pâques 2010



06/04/2010
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