Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

03/06/2017 : la 6666 occitane, 118 km

03/06/2017 : la 6666 occitane, 118 km

 

Pas de Françoise pour m’accompagner cette fois, c’est donc en solitaire que je me pointe au village de Roquebrun pour retirer mon dossard. Je me trouve un petit coin tranquille pas très loin pour me préparer et passer la nuit dans ma voiture. Pas de tente à défaire au lever ainsi.
Au petit jour, le départ est donné. Une bonne grimpette pour commencer. Je décide d’y aller mollo, les jambes étant un peu molles. Si bien que je me retrouve à la fin du peloton rapidement ! Bizarre… Au bout de 3 km, arrêt car ma poche à eau fuit. J’ai le derrière qui commence à être trempé. Je vide mon sac à dos, ausculte ma poche à eau, je ne trouve pas de fuite. Par sécurité je défais la fermeture par glissière, la réinstalle. Le temps de tout replacer et je me rends compte que depuis 2’ plus personne ne passe. Suis-je le dernier ??? ben oui, je me rends à l’évidence. 1ère fois que cela m’arrive. Les 10 ‘ qui vont suivre seront superbes. Loin de m’affoler, je prends un plaisir immense à courir seul. Je finis par rattraper 2 concurrents, déçu que cela arrive si vite. Le charme se rompt du coup. La suite est une remontée tranquille. Les jambes vont bien, pas de douleurs, mais les muscles sont mous, mous. Je me sens bien, mais sans tonus dans les jambes. Je remonte quelques gros paquets de coureurs avant de me retrouver au même rythme. Mes prévisions horaires sont à nouveau trop optimistes. Le plaisir de courir est bien là pourtant, malgré mon côté mollasson.

J’ai le plaisir de retrouver dès le 1er ravitaillement un ami de St-Céré, Patrick, qui accompagne son épouse Laurence qui court. Nous discutons un peu, et rediscuterons à chaque ravitaillement quasiment, car nous serons dans le même tempo à peu près dans la 1ère moitié de course, elle devant moi. Je finis par la rattraper au moment où la pluie fait son apparition. Nous sommes en train de grimper une colline par sa crête évasée où un incendie a noirci tous les buissons il y a quelques temps. Le vent s’est mis de la partie. Beaucoup s’arrêtent pour se vêtir car la fraîcheur s’installe. Etant dans l’action, je préfère continuer tant que je ne ressens pas le froid. Sur les crêtes qui suivent, le vent s’en donne à cœur joie, moi pas. J’ai dû mal à tenir debout, me retrouvant par 2 fois dans les genêts bordant le sentier. J’ai les doigts qui s’engourdissent durs, j’espère ne pas avoir à manipuler quelque chose, car j’en serai bien incapable. Nous finissons enfin par redescendre et nous retrouver à l’abri de la forêt. Le thermomètre remonte, mes doigts retrouvent un peu d’agilité.
A mi-course, je sens le tonus revenir dans mes jambes. Le diesel est de plus en plus long à chauffer ! 1 grosse heure de retard sur mon planning à présent. Je retrouve Fabrice avec qui j'avais fini les 125 km de Crest. Ca ne va pas fort pour lui, toujours ses genoux qui le freinent. Je l'encourage comme je peux. Ce qui l'a suffisamment remotivé car il finira alors qu'il prévoyait d'abandonner. Bravo à toi d'avoir trouver la force morale et bonne chance pour retrouver des genoux en forme. Les bonnes sensations revenant aussi de mon côté, je commence à dérouler et court à bonne allure sitôt que le terrain le permet, c’est-à-dire quand ça ne monte pas ou presque. Le moral est de nouveau à bloc, je remonte des coureurs régulièrement. Rien de tel pour le moral ! Je retrouve régulièrement à chaque ravitaillement Patrick qui me donne des nouvelles de Laurence. J’arrive sur une partie qui a été modifié par l’organisation. Une grande descente nous attendait, très technique et surtout glissante. Vu le terrain mouillé, nous en prenons une autre qui n’est pas triste du tout non plus. 8 gamelles à mon actif, 1 seule un peu méchante où le genou gauche a rencontré un rocher. J’ai bien cru sur le coup que je ma course s’arrêtait là. Mais non, quelques petits pas et la douleur s’estompait, rien de grave à priori. Au bas de la descente, ravitaillement, et horreur j’ai perdu mon gobelet dans mes chutes. Plus de quoi boire. Au moment où un bénévole me propose un verre, un autre coureur qui vient d’arriver me demande si ce n’est pas ça que j’ai perdu ! Yessss ! Le coup de bol. Un grand merci à lui.

 Françoise de son côté suit la course depuis l’ordinateur et me tient au courant de ma position et de ma place en V3. Encore 3 V3 devant moi à 30 km de l’arrivée. J’en redouble un, peu après, mais qui me talonne pendant un bon moment. Retrouvant de plus en plus mes jambes, c’est un festival à présent. J’ai l’impression de débuter la course. A 20 km de l’arrivée, je suis 2ème V2, venant de dépasser en trombe celui qui me précédait. Je retrouve Patrick une dernière fois, Laurence commence à accuser la fatigue. Il m’accompagne un peu alors que la nuit vient de tomber, puis fait ½ tour faute de frontale. A ce moment là un chien me double, puis revient vers moi peu après. Très gentil, il se met à courir devant moi, m’attends quand je ne vais pas assez vite, surtout en côte. Incroyable, il finira la course avec moi quasiment tout le temps. Le pauvre tire la langue car il a soif, et cherche désespérément un point d’eau. Arrivé au dernier ravitaillement en eau, je demande aux bénévoles s’ils peuvent lui donner à boire en leur expliquant la situation. Le chien boit sans s’arrêter pendant 2 ‘ quasiment. J’en profite pour partir, mais il me rattrape vite fait ! J’apprends par d’autres coureurs qu’il suit les coureurs depuis bien avant, soit environ 35 km avant l’arrivée. Certainement un chien d’un traileur, voir bénévole sur la course certainement. Car on voit qu’il a l’habitude de courir avec une personne. Il se met très rarement dans nos jambes. Le jour commence à pointer son nez quand j’aborde la dernière descente sur Roquebrun. Je la reconnais pour l’avoir faite lors de ma précédente participation. Je franchis la ligne d’arrivée, heureux de cette fin de parcours où j’étais sur un petit nuage. 1ère fois que je fais une seconde moitié d’un ultra plus rapide que la 1ère ! Du coup j’ai rattrapé une grosse 1/2h sur mon retard à mi-course.
Un grand écran affiche les arrivées au fur et à mesure. Je ne m’y vois pas, et du coup j’avertis les bénévoles qui nous pointent. On me répond qu’il faut parfois attendre un peu pour que ça se rafraîchisse. Celui qui est arrivé peu après moi est lui bien affiché. Je vais me restaurer du coup et reviens vérifier. Toujours pas ! Discussion avec les bénévoles, ceux-ci finissent par corriger le tir, mon arrivée n’ayant pas été enregistrée informatiquement. Plus qu’à aller se coucher ! Après la douche toutefois !

Ma poche à eau a eu un comportement très bizarre. Tantôt elle fuyait, tantôt non. Si bien que j’ai eu le derrière trempé à plusieurs reprises. Autre problème rencontré, j’avais pris un mini sac à dos WAA vu le peu de choses à transporter. Celui-ci plein à craquer s’est vite mis à m’irriter le dos, n’ayant aucune protection. Il a fallu que je courre la moitié de la course en tenant d’une main mon sac à dos éloigné de mon dos sur le bas. Pas le top comme vous pouvez vous imaginer ! bref ce n’était pas la course sereine du début à la fin. Heureusement que l’état des jambes sur la 2ème partie a fortement embelli mon plaisir…

Résultat : 57ème (mon année de naissance) sur 271, 2ème V3 sur 12.  Le 1er V3 étant hors de portée même si je lui ai rattrapé 1/2h sur les 20 derniers km. Content de moi au final pour ce 4ème ultra de la saison. Encore 4 au programme cette saison !

 

Peu de photos de faite, les conditions ne s'y sont guère prêtées aujourd'hui.

 

 

 

Tous les résultats ici.

 

 



21/07/2017
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