Coco le cyclo...

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Test UTMB pour une étude sur la fatigue par Guillaume Millet

Test UTMB pour une étude sur la fatigue par Guillaume Millet

 

Me voici au CHU Bellevue à St-Etienne ce vendredi après-midi.

A peine arrivé, 1ère personne sur qui je tombe : Guillaume Millet ! Rapide connaissance, le temps de remplir les formalités administratives et me voilà à nouveau avec lui pour qu’il m’explique le protocole. Passage en tenue de course et qu’aperçois-je ? Un autre participant en train d’être « torturé » ! Sanglé sur un fauteuil, une minerve autour du cou, des électrodes sur la tête, il est en train d’essayer de s’arracher quand une secousse le cloue au siège avant aussitôt de recommencer à « s’échapper » du siège. ??? Je fais demi-tour ou quoi ? Confiance, il n’a pas l’air trop traumatisé lorsqu’on le libère. Passage d’abord chez le docteur qui m’ausculte après toute une série de questions. Je lui montre les résultats de mon test d’effort passé il y a quelques semaines, ce qui le « conforte » sur mon état cardiaque. RAS, tout va bien pour la suite.

Et c’est parti pour une série de 3 tests « chocs ». Le 1er, pied sanglé sur une pédale qui ne bouge pas. But : appuyer le plus fortement possible sur une période de 4 à 5 secondes pour enregistrer notre puissance sur un appareil électrique. Nous visionnons en même temps sur un écran. Puis au repos, une électrode sur le haut du mollet, envoi d’impulsions électriques de plus en plus fortes pour s’habituer à cette sensation, un peu désagréable car le mollet se met à tressaillir de + en + , mais pas douloureux du tout. Sur l’écran, cela se traduit par une puissance du mollet qui grimpe à chaque nouvelle impulsion (alors que je ne force pas du tout). Puis à nouveau l’effort violent (comme si je voulais arracher mon pied de la pédale) et envoi d’une impulsion électrique en même temps. But : celle-ci ne doit pas enregistrer de puissance supplémentaire si j’ai bien forcé à mon maxi. Ce qui est le cas à un « chouia » près. Après le mollet, la cuisse. Sanglé sur un fauteuil pour ne pas trop bouger et éviter ainsi d’arracher les électrodes qui sont branchées sur le haut de la cuisse, la jambe droite attachée elle aussi, je dois pratiquer l’effort maxi en essayant d’arracher cette fois ma jambe droite du fauteuil. Résultat idem, tout va bien. 3ème test : même position, cette fois avec une minerve légère (pour éviter un traumatisme éventuel au niveau du coup), des électrodes sur la tête côté gauche, même opération. Au repos à la première impulsion électrique, très faible, je cligne un peu de l’œil gauche. A la 2ème je cligne un peu plus fort et ma jambe droite commence à sursauter… Au test final et en plein effort, cela donne l’image que j’ai vue en arrivant ! Et le tout encouragé par les cris de Guillaume à forcer le maximum ! Charmant spectacle… de quoi effrayé… pas grand monde finalement ! Une autre participante me suit pendant les 3 tests et n’est pas partie en courant ! Finalement c’est plutôt amusant quand on y passe.

2ème série de tests, beaucoup plus ludique. Nous testons les réflexes. Un adjoint à Guillaume nous positionne devant un écran d’ordinateur, 1 poignée dans chaque main comportant un bouton sur lequel il va falloir appuyer le plus rapidement possible sitôt qu’apparaîtra sur l’écran un rond rouge ou vert, à droite ou à gauche de manière aléatoire d’un point central blanc. Poignée gauche pour la couleur rouge, poignée droite pour la verte. Facile à 1ère vue, durée 4’, et ceci répété 4 fois. Environ 3" entre chaque apparition. 1ère série, 2 erreurs mais pas assez rapide. Je suis incité à aller plus vite vu que je n’ai fait que 2 erreurs. Les 3 séries suivantes seront meilleures en rapidité, me concentrant dessus, avec 3 à 4 erreurs dues à la précipitation et un relâchement de ma concentration. En effet des bruits de fond nous parviennent : cris pour encourager dans l’effort maxi, applaudissements pour encourager celui qui est sur le tapis en train de courir pour aller jusqu’au bout… Ces mêmes tests seront réalisés juste après l’arrivée de l’UTMB, cela va être drôle de voir le niveau de perte de réflexe et de puissance avec la fatigue. Dernier test, le plus dur, enregistrement de la VO2 en courant sur tapis. Masque sur la bouche et le nez bien serré pour éviter toute fuite d’air si possible afin que les mesures soient le plus juste possible. Le serrage est un peu gênant mais n’affecte en rien la liberté d’inspirer et d’expirer. Démarrage à 6km/h sur une pente à 10% qui ne bougera pas, 4’ de course. Puis on saute du tapis en se tenant aux barres pour permettre à une assistante de Guillaume de prélever un peu de sang au bout du doigt pour mesurer le niveau de lactate. Elle a du mal à faire couler quelques gouttes de sang. Et c’est reparti ainsi en ressautant sur le tapis qui tourne tout en évitant la gamelle. A chaque nouvelle séance, 1 km/h de + ! A 11 km/h, je stoppe, je ne pourrais pas terminer la suivante, ça commence à tirer dur côté cœur, les jambes commençant elles aussi à accuser un peu le coup. Bonne transpiration (faut dire aussi que je n’ai pas voulu le ventilateur !). Au dernier niveau, Guillaume et 2 de ses assistants applaudissaient pour m’encourager à aller au bout, ce que j’entendais tout à l’heure pendant le test des réflexes. L’impression d’être dans le sprint final sous les applaudissements de la foule qui vous transcende… je m’y croyais presque !

Douche pour se remettre de cet effort, puis à nouveau petit entretien avec Guillaume qui m’explique la suite.

Notamment un suivi de notre entraînement pendant les 2 mois qui précédent la course, un suivi alimentaire pendant une semaine d’entraînement normal courant juillet, puis la semaine qui précède l’UTMB et les 2 qui suivent. Un petit dictaphone nous sera prêté pendant la course pour enregistrer tout ce que l’on mange et boit.

De quoi s’occuper l’esprit avant, pendant et après, et se préparer encore plus à fond mentalement !



09/07/2012
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