Coco le cyclo...

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GR 73, samedi 21 mai 2016

GR73 : ca valait le déplacement !

 

Mon premier ultra en montagne de la saison ! Je l’attendais avec un peu d’impatience à vrai dire. Après mon feuilleton 24h et une bonne phase de repos derrière, me revoilà en pleine activité : 3 week-ends, 3 courses ! Histoire de se remettre dans le bain assez rapidement. Est-ce que ça va marcher ? C’est la grosse question que je me pose sur la ligne de départ, mais je pars confiant car les bonnes sensations reviennent assez vite. Je ne suis pas au top de ma forme encore je pense, mais en bonne progression. Espérons qu’un accident ne vienne pas perturber ma saison à présent.
Vendredi soir, nous voilà à Cruet pour retirer notre dossard, Françoise courant elle aussi de son côté sur le 23 km. Nous retrouvons Laurent qui fera lui aussi le 73km. Il m’explique un peu le parcours car il a déjà participé à cette course. Cela m’aide un peu dans ma tête à voir comment gérer demain, car je n’ai rien analysé cette fois. Juste donné un vague temps de passage aux contrôles à Françoise pour qu’elle puisse suivre mon évolution, calculé à la louche. Un petit SMS envoyé à chaque ravitaillement contrôle, et ça lui permet de voir où j’en suis avec mon prévisionnel. Petit tour de village ensuite, histoire de prendre un peu l’air et se décontracter les jambes du voyage en voiture. La nuit sera un peu courte, mais bonne, installés dans notre voiture. A quelques mètres du départ, des toilettes juste à côté, que demander de mieux !
Je retrouve Laurent sur la ligne de départ, mais je ne me fais guère d’illusion de le retrouver sur le parcours, sauf problème en ce qui le concernerait. D’autant plus que je n’ai pas envie de partir vite.
Je retrouve aussi un voisin, du club d’Allex, Olivier. Petit échange, et nous partons ensemble, Laurent est devant. Nous avons besoin de nos frontales pour à peine 1h avant que le soleil ne se lève. Pourquoi j’ai repris mon ancienne frontale ? Toujours est-il que heureusement nous attaquons par de la montée car je trouve qu’elle n’éclaire rien, pourtant avec des piles rechargées la veille. Du coup j’avance tranquillement, ne cherchant pas à doubler dans les premières côtes. Je me repose dans les petits bouchons qui se créent, mais qui ne durent jamais. Je joue un peu l’économie en ce début de course, ne sachant pas trop ce que cela va donner en fin de course avec le peu de dénivelé que j’ai dans les jambes cette saison (+ de la ½ moins que l’an passé à la même saison !). Le jour se levant, avec une vue magnifique sur la chaîne de Belledonne encore toute blanche, je commence à prendre mon rythme de croisière. Le temps est idéal, ceux qui étaient partis couverts ont assez vite enlevés une épaisseur. Pour ma part je suis parti directement en tee-shirt comme beaucoup, et je ne le regrette pas malgré quelques frissons sur la ligne de départ. Olivier est resté à son rythme, pas de souci pour lui car il sait se gérer. Petit arrêt vidange sur les premiers sommets (Roche du Guet et Montgelas), et je me retrouve soudain seul. Plus personne devant à vue, ni derrière quand je repars. Un peu de vallonné et technique sur des lapiaz entre les 2 sommets, puis une descente assez technique, j’en profite pour me faire plaisir. Du coup je rattrape assez vite quelques concurrents. Les jambes un peu lourdes au départ, répondent bien à présent. Le parcours en forêt est parfois un peu chaotique lorsque le chemin file à flanc de montagne. J’en profite pour tailler la bavette avec un autre concurrent, que je lâcherai dans la descente vers le 1er ravitaillement au km 18 à La Thuile. Joli décor, mais pour une fois que j’ai pris mon appareil photo, batterie rechargée au max, je me retrouve assez vite sans batterie. Est-il resté allumé dans ma poche ? Est-ce la batterie qui est défaillante ? A croire que je suis allergique aux batteries rechargeables. C’est bien dommage car de jolis paysages nous attendent encore, et je ne pourrais en garder des souvenirs. Au 1er ravito en bordure du lac, pas mal de monde. Une participante se plaint de s’être perdue. Partie nez dans le guidon, elle n’a pas due être très attentive au balisage car il est bien fait dans l’ensemble. Pas grand monde n’y trouvera à redire à l’arrivée. J’en profite pour placer ma frontale que je remplacerai par ma casquette. 2 petits bouts de banane, un peu d’eau et me voilà reparti. Pour attaquer le pic de la Sauge, bien raide ! Ce qui n’est pas pour me déplaire en temps normal. Au fil des km, je m’aperçois que finalement les jambes sont vraiment là, je reprends peu à peu des coureurs, ce qui me dope le moral. J’espère que ça va tenir jusqu’au bout ! Un peu de descente pour reprendre rapidement une bonne pente qui nous mène à la pointe de la Gallopaz. Nous apercevons ceux qui en redescendent déjà. Pour l’instant je me concentre sur le grand pré bien raide qui tend les bras, et tout en rythme je rattrape encore des coureurs. Au sommet, superbe vue mais je ne prends pas le temps de l’apprécier, pris par la course mentalement. La descente aussi raide que la montée me donne des ailes car je continue à doubler du monde. Et dire que 3, 4 ans en arrière, je me faisais irrémédiablement largué sur ce genre de terrain. Comme quoi, avec un peu de travail technique à l’entraînement, on finit par trouver les bonnes sensations et la technique qui va avec. Sur la 2ème partie de la descente, un coureur revient sur mes talons qui me doublera sur la partie roulante qui nous amène au second ravitaillement aux Ailhons, 40 km et 3000m D+. Le temps est magnifique, un grand ciel bleu. Heureusement que nous évoluons la plupart du temps sous le couvert des arbres, car la chaleur en aurait usé plus d’un, moi le premier. Avec le temps maussade de cette année, personne n’a pu s’habituer encore aux grosses températures. Je ne m’arrête pas longtemps, le temps de boire un verre d’eau et quelques morceaux de banane. Tout le monde rempli sa poche à eau ou gourde, statu quo en ce qui me concerne. Parti avec 1l ½, je pense que cela devrait me suffire sans problème, en prenant un verre à chaque ravitaillement. On nous annonce qu’on ne passera pas au sommet du Colombier car c’était verglacé ce matin pour les premiers. Un peu déçu de ne pas avoir à grimper là-haut, mais pas mécontent par ailleurs sur le plan physique, ayant toujours l’appréhension de prendre un coup de bambou vu mon entraînement actuel. Nous stopperons donc cette montée au col de la Cochette. Petite côte assez raide pour commencer, suivie d'une assez longue traversée à flanc face au massif d'Aillon-Margériaz.
700m D+ depuis le ravito pour atteindre le col. Ne sachant plus trop où je suis quand j’y arrive, je demande à un bénévole qui nous pointe. Je devine à ce moment-là que la jolie pointe qui nous domine sur la gauche est le fameux Colombier. Pas vraiment de regret de l’éviter, je commence à en avoir plein les jambes, même si encore je m’étonne de ma relative fraîcheur. Je plaisant avec un groupe de promeneurs qui repartent de leur pique-nique. Un petit jeune en profite pour courir avec moi à l’attaque de la descente vers le col de la Fullie. Je le félicite pour son pied montagnard. J’effecuerai cette descente plus ou moins en compagnie d’un autre coureur avant de démarrer une partie de crètes qui nous emmène au Mont Pélat. 5 kilomètres avec une succession de vallons, en sous-bois, puis en plein soleil sur la crête herbue pour atteindre le Mont Pélat. Des encouragements commencent à fuser à mon approche. Pas de pot, ils sont destinés à mes poursuivants 100m derrière. Toute la famille est là pour les encourager.  Ravitaillement au sommet, il est à mon avis fort apprécié par certains qui sont plus ou moins affalés sur des chaises à l’ombre. Les bénévoles une fois de plus sont au petit soin pour nous. La preuve, alors que l’on me propose des ditos, poulet et frites (une première !) pour son côté salé, je décline l’offre en disant qu’une bonne salade serait la bienvenue. Ni une ni deux, un bénévole m’offre une tomate (un peu chaude) qui lui reste de son pique-nique. Je l’avale avec grand plaisir. Je mange à nouveau un peu de banane et je m’apprête à repartir en demandant si je pouvais mouiller ma casquette. Un autre bénévole s’en occupe immédiatement et me propose de me rafraîchir en même temps avec un pulvérisateur de jardinier. Je lui offre volontiers mon visage pour ce rafraîchissement délicieux. Je les remercie pour ces services hors pair ! Une bonne descente bien pentue s’offre à nous à nouveau pour rejoindre le col de la Sciaz puis le chalet Morbier. Un grand chemin qui remonte n’est guère motivant. J’ai du mal à relancer la course, les jambes sont un peu lourdes. Suit à nouveau une descente assez raide et avec passages forts gadouilleux pour atteindre un croisement, 2 bénévoles qui nous pointent et nous encouragent avec qui j’échange quelques mots sympas. Des secouristes sont là, un peu à l’écart, au cas où dans cette descente il y aurait quelques chutes. A présent, c’est un petit chemin à flanc de montagne qui a tendance à remonter un peu mais très vallonné. Un coureur me double que je ne reverrai pas. J’avance encore honorablement, mais la fatigue commence à se faire sentir. Ce qui me rassure, c’est que j’en ai doublé 3 depuis le Mont Pelat en plus mauvais état que moi. Je finis par rejoindre à nouveau un grand chemin qui nous amène au dernier ravitaillement de Montalbert. Des promeneurs sont surpris que l’on courre tout droit à travers les petites flaques et ruissellements d’eau qui sont nombreux sur le chemin, eux qui essayent de les éviter soigneusement. Pour nous ça permet de laver un peu les chaussures de la boue rencontrée plus haut. Au ravitaillement, je prends le temps de manger un petit peu pour ne pas avoir de mauvaise surprise dans le finish. Un dénivelé encore conséquent nous attend, j’espère que je vais tenir le coup. Comme à chaque fois me retrouvant un peu seul, l’allure a tendance à ralentir, je n’y échappe pas à nouveau. Peu importe à présent si je me fais doubler à nouveau, le but est atteint, terminer en bon état. Je suis assez surpris de mon état de relative fraîcheur. 3 courses en 3 week-end, les 2 dernières assez musclées, j’ai bien tenu le choc. J’essaye de relancer mon rythme chaque fois que je m’aperçois que je baisse, la chaleur commence à me peser. Qu’est-ce qu’on était bien en altitude ! Le fond de vallée se rapproche peu à peu, mais c’est long. Le clocher de l’église bien visible est enfin à portée de vue, et lorsque je rejoins l’entrée du village et le goudron, j’entends Françoise qui m’encourage. Ca finit de me rebooster pour terminer… un tour de village encore complet qui nous est réservé. Les encouragements des spectateurs sur le dernier hectomètre me permettent de finir sans sentir ma fatigue et de passer l’arche avec un grand sourire et un peu beaucoup de soulagement… que ça soit terminé !
Content de moi à vrai dire, de la fatigue (c’est étrange n’est-ce pas !) mais pas de douleurs musculaires ou autres, la forme est là c’est rassurant. La queu aux douches, tant pis je vais manger avec Françoise notre plateau repas : diot, polenta, tome, tarte aux pommes… et une surprenante bière au génepi que j’aurai englouti d’une traite si je ne m’étais pas retenu. Pendant que nous mangeons, a lieu la remise des récompenses. Et une surprise de taille : la 1ère féminine, bien classée au scratch (26ème) et loin devant moi, est une V3, Josiane Piccolet ! Les années n’ont pas d’effet sur elle, une sacrée championne.

Françoise s'est bien fait plaisir elle aussi de son côté, la succession des courses lui a redonné de l'aisance.

Une belle course, balisage excellent, très bonne ambiance, des bénévoles très agréables, un parcours splendide, physique comme j’aime, un temps d’enfer, il ne manquait rien ! Un sans faute. Un grand bravo aux organisateurs et bénévoles.

 

résultat : temps 12:21:34,  57ème sur 150, 4ème V2 sur 20.

Tous les résultats ici

 

Et les quelques photos prises sur le début...

 

 

 

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22/06/2016
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