Coco le cyclo...

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Gapencimes 2011 : un trail de rêve (2èmepartie)

Gapencimes 2011 : un trail de rêve (2èmepartie)

 

C’est reparti rapidement pour les 24 derniers km, avec 2 gros morceaux : la montée jusqu’au pic de Gleize (2166 m) et la descente qui suit jusqu’à l’arrivée au domaine de Charance. Nous commençons par un petit bout de route en faux plat descendant. Bonne allure, mais ça va vite. Je me fais encore doubler, mais je double un peu aussi. Bifurcation sur un chemin large, ça grimpe. Enfin, je me retrouve en situation de force, doublant sans me faire doubler. Tout le monde marche alors que j’arrive encore à  trottiner sans me faire mal. Encouragements de spectateurs nombreux à  cet endroit. Puis replat suivi d’un sentier vallonné, parfois technique, où nous prenons peu à peu de l’altitude. De nouveau dans l’ensemble je grignote des places petit à petit. Mais aussi 2 ou 3 coureurs me  doubleront, je suis bien incapable de les suivre. 

 

 

Ce sentier qui nous mène au village de Rabou est superbe, avec un passage en corniche, suivi d’une descente où le faux pas n’est pas du tout recommandé pour ne pas finir directement dans la rivière en contrebas. Instants fabuleux que nous offre ce paysage… et les hommes qui l’ont façonné. Nous remontons  la rivière peu à peu, les positions de chacun ont tendance à se figer. Ce fond de vallée est un régal à courir, technique, sportif, au frais la plupart du temps, le soleil n’étant pas encore monté assez haut pour arriver  jusqu’à là. 

 

 

Contrôle ravitaillement à Rabou, je ne traîne pas trop. Le temps de boire un ½ verre de coca et idem d’eau gazeuse, 3 abricots dans la  main, je repars en marchant le temps de les avaler. A présent, le pic de Gleize, loin là-haut, nous ne l’apercevons pas encore. Cette grimpée va être le juge de course. Tous ceux qui seront partis trop vite vont le payer durement. J’espère ne pas faire parti du lot. Je me sens toujours bien, même si les mollets tirent un peu dans les efforts importants.

 

 

Une jeune féminine me talonnera tout le long de la montée, jusqu’au moment où sentant la faim arriver, je ralentirai un peu le rythme pour manger une barre de céréales et elle me dépassera juste avant le pic de Gleize. Sinon, et comme elle, nous en « avalerons » quelques-uns qui ont du mal à avancer à présent. Cette montée est comme je les aime : longue, pentue. Nous passerons même une barre rocheuse un peu avant le sommet. Un passage délicat avec cordes. Juste avant, je double un coureur qui est à la peine. Face à ce petit passage raide, je grimpe sans m’aider des cordes. Mais lui va en utiliser une qui en la tendant, se retrouve entre mes jambes et me soulève pendant mon effort. Je sentais le coup venir, aussi j’évite la glissade de peu. Excuses de sa part, je le rassure. Depuis un moment nous prenons très vite de la hauteur, dominant une crête par laquelle nous sommes arrivés et sur laquelle nous apercevons d’autres coureurs s’y escrimant dessus à leur tour. 

 

 

Heureusement le sommet plus très loin nous attire fortement car sinon je resterai bien scotché à la montagne à regarder ce spectacle en contrebas, et toutes ces montagnes aux alentours. Comme tous, je suis un peu à la peine dans cette fin de grimpée, mais je n’ai qu’une envie, c’est qu’elle continue ! Je sais que la descente qui suit risque d’être dure, alors qu’en montée je continue à grignoter des places régulièrement. Preuve que je n’ai pas encore suffisamment confiance en moi pour les descentes. La vue du pic de Gleize est un régal, nous  embrassons un vaste territoire. Je n’ai pas l’impression d’être à 2166m, ce qui me chiffonne par contre c’est de voir la vallée loin, très loin en contrebas, synonyme d’une descente longue, très longue.

 

 

Je me lance dans cette 1ère partie technique, confiant quand même, les cuisses ne donnant pas de signe de douleurs. J’essaye de me lâcher un peu, mais je ne ressens pas vraiment de bonnes sensations. Je n’insiste pas trop et tâche de garder une bonne allure, mais sans prise de risques. Je double les plus lents, sans me faire rattraper pour une fois. Cette descente me plaît assez pour l’instant, j’arrive à garder un bon rythme. Et j’en oublie presque l’essentiel : boire ! La jeune féminine n’est pas loin devant, je reviens peu à peu sur ses talons.

 

 

Alors que nous surplombons le dernier ravitaillement, je paye subitement mon erreur : une crampe me paralyse la jambe droite sur un faux mouvement de mon pied. Stoppé net dans mon élan ! Le temps de trouver comment étirer ma jambe car ce sont les adducteurs qui se rebellent, je me fais doubler par un groupe de trois coureurs qui me proposent leur aide. Sympa, mais je leur dis de continuer en les  remerciant. La douleur passée, je repars tout doucement, tout rentre dans l’ordre rapidement. Je rejoins le ravitaillement où je bois normalement, n’ayant pas encore analysé dans ma tête d’où venait ce problème. Je repars rapidement, un chemin large et très roulant en faux plat descendant s’offre à nous. Je fais un peu la tête, je n’aime pas ce genre de chemin. Contre toute attente, je me retrouve subitement en pleine forme, comme si je démarrais la course. Aucune douleur, aucune fatigue dans les jambes. Trop heureux, j’en profite pour accélérer un peu car je suis talonné. Et j’en rattrape, 1, 2, 3. Au moment de reprendre une sente qui va nous amener quelques km plus bas à l’arrivée, celui qui me talonnait est toujours là. Je décide de garder une bonne allure sur ce chemin parfois un peu technique.

 

 

Nous doublons de plus en plus du monde, je réalise soudain que ce sont ceux du 24km que nous rattrapons qui finissent par le même chemin que nous. Nous sommes sur ce sentier étroit un peu obligé de demander la route parfois car nos allures sont assez différentes. Alors qu’une participante se range sur le côté au moment où nous arrivons, elle s’écroule dans les buissons n’ayant pas assuré son appui. Je suis déjà passé quand cela arrive, celui qui me suit s’arrête pour l’aider. Je fais demi-tour, mais heureusement rien de grave, si ce n’est qu’elle à l’air un peu fâchée ! Tout va bien nous repartons. L’autre coureur me lance : « toi au moins, tu sais tomber les filles ! ». Radical en effet !! Sourires, mais un peu plus loin, je rigole moins à mon tour : je me tords la cheville. Bloqué net une nouvelle fois, mais j’arrive à poser le pied par terre encore. Ouf ! Il me propose son aide, je lui dis de continuer, rien de grave. Je repars une nouvelle fois, mais sur ce sentier un peu technique, je me retors à nouveau, moins méchamment, plusieurs fois la cheville en peu de temps. Stop, je lève le pied, je réalise que la fatigue doit s’emparer de moi, même si je ne la ressens pas vraiment. Pas d’enjeu spécial, je suis là en préparation, alors je continue tranquillement et le plus en souplesse possible pour rallier l’arche d’arrivée. Du coup les 3 derniers km se font un peu long, heureusement agrémenté par d’autres participants du 24 que j’arrive encore à doubler ainsi que des randonneurs, tout en me faisant doubler à mon tour par certains du 48 aussi. La voix du speaker à l’arrivée est de plus en plus proche, un grand pré s’ouvre à nous avec l’arche d’arrivée. Dans cette longue ligne droite, une petite marre de boue à traverser. Un coureur qui me précédait est allongé juste à la limite,
victime de crampes. Quelqu’un s’occupe de lui. Pas de chance si près de l’arrivée.

 

 

Je franchis la ligne, content de moi, surtout quand je vois le panneau affiché 6h18’44’’. Je pensais mettre au moins 7h en cours de route, vu les pentes et les parties techniques. J’avais prévu initialement 6h à 6h30, pile dedans. La rapidité de ce trail m’a un peu surpris, mais bien content d’avoir essayé de le tenir. Je retrouve toute l’équipe, sauf Mélanie et Mathilde déjà parties car cette dernière avait son train à prendre à 13h30 pour rejoindre Digne. Le temps d’aller boire un verre sur le stand ravitaillement, je fais la connaissance de Patrick qui m’a talonné un bon moment.

 

 

C’est un grimpeur, et ancien coureur cycliste, qui s’est mis au trail cette année seulement. Chapeau, déjà une bonne allure ! Il sera arrivé 5’ avant moi finalement. Très sympa, dommage qu’il ne soit pas de la région, j’aurai bien aimé courir avec lui, étant dans le même rythme à priori. Mais qui sait ! Pour les finishers du grand parcours, nous avons droit à un petit lot, au choix entre un joli bonnet aux couleurs de la ville de Gap, ou une paire de manches pour les bras que je choisirais, n’en étant pas encore équipé. Je retrouve Françoise et Céline qui me donnent des nouvelles de leur course respective et de celle de Mélanie et Mathilde. Tout le monde a pris son pied, même si Céline bien enrhumé n’avait pas trop la pêche. Jeanne et Kévin sont là aussi, ils auront bien baladé à défaut d’avoir pu courir malheureusement. En attendant que Mélanie revienne de la gare, nous faisons la queue pour prendre notre plateau repas.

 

 

De charmantes bénévoles s’occupent de nous et remplissent nos plateaux. Nous allons nous installer dans un coin d’ombre, tellement le soleil tape sur nos têtes. Nous ne sommes pas très loin du podium et assistons tout en mangeant, à la remise des récompenses. Sur le parcours de 11 km, 1ère fois que je vois 1 V5 ! 86 ans le jeune, et alerte le bougre ! Il a droit à sa récompense lui aussi. Il a une sacré forme pour se taper un pareil dénivelé, et pas l’air fatigué du tout. Nous verrons en même temps une mini course pour les plus jeunes.

 

 

Ils en veulent, et les meilleurs ont déjà un sacré rythme. Casse croûte terminé, nous ne verrons pas la fin des récompenses car nous devons penser à rentrer, Mélanie devant rallier St-Etienne dans la soirée. Le temps de passer au camping prendre une douche et plier les tentes, et le week-end se termine. Un beau week-end en famille, sous le soleil, dans la joie et la bonne humeur. Vivement le prochain !

 



10/10/2011
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