Coco le cyclo...

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15/05/2016 : Trail des gorges de l’Ardèche… de quoi me rassurer !

15/05/2016 : Trail des gorges de l’Ardèche… de quoi me rassurer !

Après ma petite coupure pour bien récupérer des 24h de St-Fons, me revoilà pour le 2ème volet d’un petit triptyque qui devrait me remettre dans le bain. La reprise, tranquille heureusement, la semaine dernière sur le maratrail, ne m’a pas trop réjoui quand au niveau de ma forme.
Aujourd’hui, pour l’avoir déjà fait il y a quelques années, je sais que le circuit dans les gorges est du costaud. Il va falloir assurer, et sans se mettre dans le rouge surtout car la semaine prochaine, il y a mon premier gros morceau en trail de la saison avec le GR73.
Histoire de ne pas être à la bourre comme très souvent, nous décidons avec Françoise qui participera sur le 23km (et pour elle aussi c’est une remise en forme), de descendre à St-Martin d’Ardèche le samedi soir et de dormir dans la voiture. Au moins pour une fois je serai à l’heure. Installé à 100m de le ligne de départ, je n’aurai pas d’excuses.
Nuit tranquille, à bien dormir pour tous les 2, malgré un réverbère qui nous illuminait la voiture ! D’autres font comme nous, il faut dire que le samedi après-midi, avait lieu une course de trail avec chien (cani-cross). Et les mêmes remettaient ça le dimanche matin. Nous assistâmes du coup le samedi soir à une promenade incessante de chiens en laisse avant de se coucher…
Dimanche matin, je suis à l’heure, et même le temps d’aller saluer un ancien ami, Louis Jeannin, qui fut président du CDOS Ardéchois et avec qui j’ai travaillé, ancien maire du village, qui est aux inscriptions ce matin. Un peu plus d’une centaine sur la ligne de départ, il n’en pointera que 76 à l’arrivée. Le temps s’annonce idéal, même chaud. En tee-shirt dès le départ, je ne le regretterai pas, les degrés montant très vite, et de par le soleil, et de par l’effort fourni. Départ donné, ça s’emballe comme chaque fois. Je prends mon allure de croisière très rapidement, pas envie de me tuer. Du coup je me fais doubler de tous les côtés ! Mon but étant d’arriver sur la ligne d’arrivée le plus frais possible, mais sans trop traîner non plus, histoire de me remettre en jambes. Après la traversée du village d’Aiguéze, nous attaquons rapidement les sentiers en mono-sente. Je ne cherche pas à doubler sur la 1ère côte, me ménageant en restant derrière. Mais au bout d’un moment, ça commence à bouillir un peu en moi, et je décide de doubler. Et vlan, une gamelle ! Mon pied gauche accroche un caillou un peu plus haut que les autres, et je tape mon genou sur un autre caillou. Je me relève aussi sec et repars immédiatement. Mais ça me calme pour quelques instants. Le genou saigne, mais rien de grave à priori, la douleur s’estompe assez vite. Le chemin est très cabossé, assez technique, plein de zigzags. La monotonie ne risque pas de s’installer ici. Dans les descentes techniques, je me fais enfin plaisir, enfin sur les 20 premiers km environ. Je tiens l’allure des meilleurs, de ceux qui sont avec moi. De magnifiques points de vue s’offrent à nous des hauteurs sur les gorges. Les sentiers nous donnent l’impression parfois de n’être que des traces de sangliers seulement. Pas de sentiers vraiment visibles, une terre toute labourée par les groins… et quelques gros rots de coureurs qui finissent d’y mettre l’ambiance ! Du trail, je dirais plutôt du trial sur beaucoup de passages. Pas de traversée de l’Ardèche cette année à cause des fortes pluies du début de semaine. Nous revenons donc par Aiguéze sur St-Martin d’Ardèche. Le balisage est un peu chaotique et léger. J’apprendrai après la course que c’est une toute nouvelle équipe qui a repris l’organisation et qui donc se fait la main cette année. Après 2 petites erreurs de parcours, j’en fais une 3ème plus grosse. A l’intersection de notre parcours avec celui du 10 km, je ne vois pas le changement de direction marquée très timidement. Et je ne me doute en aucun moment que je me trompe car je vois des rubalises régulièrement. Au bout de 3,4’ je croise un coureur qui arrive à toute allure. Je me pose des questions. Un peu plus loin, un second, et puis d’autres. Je leur demande s’ils ont vu d’autres coureurs dans le mon sens, personne ne me répond car ils ont le souffle court et ne doivent pas comprendre la moitié de ce que je leur dit, tellement ils vont vite. Jusqu’au moment ou enfin un me répond par un non ! Je décide donc de faire ½ tour. Un peu plus loin, je croise à mon tour 2 autres coureurs du 44 km qui n’ont pas vu la bifurcation eux non plus. Je leur confirme leur erreur. Et je finis par retrouver cette intersection ! Ca me fait un peu râler, mais je reste serein. Mes jambes vont relativement bien, c’est le plus rassurant. Arrivé à St-Martin d’Ardèche, nous attaquons une autre boucle sur l’autre rive de l’Ardèche. Nous croisons les coureurs du cani-cross en sens inverse. Nous avons enfin une petite partie plate tout en remontant le long de la rivière. L’allure n’est pas très bonne, un petit coup de moins bien s’installe. Je me fais rattraper par quelques coureurs. J’attends de retrouver la côte pour voir vraiment où j’en suis. Mais avant de réattaquer la bosse qui doit nous faire sortir du bord de rivière, le terrain devient technique au bord de celle-ci. Quelques passages avec main-courante pour éviter la glissade sur les rochers jusque dans l’eau me font nettement ralentir. Un peu plus loin, avec un autre coureur, nous cherchons comment descendre de la dalle où nous sommes pour en rejoindre une autre en contrebas. Le balisage est un peu absent. Nous finissons par atteindre le camping de St-Marcel d’Ardèche. Nous devons traverser celui-ci pour retrouver une piste. Là aussi nous nous demandons bien où nous devons passer. Nous en retrouvons la sortie après quelques hésitations. Nous reprenons à présent une bonne côte, la forme revient après mon coup de moins bien depuis St-Martin. Je lâche mes compagnons de route et j’en double 2 autres. Quel plaisir de ressentir enfin une certaine aisance, même si c’est dur, dans les côtes. Tout reste relatif bien sûr, mais je sens la forme qui revient. Nous passons la plupart du temps à l’abri des arbres, si bien que le soleil qui chauffe notre terrain de jeu ne nous gène pas vraiment. Seules quelques parties dégarnies nous dessèche un peu. La fin du parcours me va assez bien, même si je suis un peu moins à l’aise dans les descentes techniques à cause de la fatigue qui commence à prendre le dessus. Nous terminons le parcours par le début de la 2ème boucle en longeant un bout de la rivière. Pas mécontent d’arriver, mais pas trop fatigué en proportion. J’irais tout de même faire trempette dans la rivière jusqu’en haut des cuisses pour me soulager les muscles en activant l’évacuation des toxines par la fraîcheur de l’eau.

Je finis 48ème sur 76 arrivants, 10ème V2 sur 18, en 06 :05 :27. Vu que je suis en reprise, le résultat n’est pas si mauvais, l’essentiel étant dans les bonnes sensations que j’ai eues.

Il ne me reste plus qu’à récupérer un maximum pour le gros morceau la semaine prochaine avec le GR73, 73 km et 4800m de D+ qui lancera ma saison d’ultras.

Françoise de son côté a galéré aussi  avec le balisage, mais sans trop de dégâts. La forme revient aussi de son côté, restera à la garder ! Elle remettra ça aussi le week-end prochain sur le GR73 avec un parcours de 23 km comme aujourd'hui.

 



07/06/2016
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