Coco le cyclo...

11 août 2009 : Découverte de l'Aiguillette du Lauzet

Samedi matin, veille de la course du trail des Cerces, nous voilà partis avec Françoise pour Serre-Chevalier. Quitte à faire un long déplacement, nous avions prévu d'y rester 4 jours pour profiter pleinement de la montagne. Malheureusement, un décès dans la famille nous fera écourter ce séjour.

Jour de départ en vacances, nous avons dû patienter après Grenoble pour remonter la Romanche, quelques ralentissements et bouchons nous ralentirons fortement. Nous arrivons vers 12h au Pont de l'Alpe, un peu avant Le Monêtier les bains pour gravir une via ferrata. Une des toutes premières de France, côté peu difficile, mais longue avec environ 900 m de dénivelé au total depuis le parking. Pique-nique rapide au bord de la grande route (bof !) et dans le vent, et nous voilà partis à l'assaut de l'Aiguillette du Lauzet qui surplombe majestueusement la vallée de la Guisane. Beau temps, jolis paysages, agrémenté d'un torrent bien sympathique et rafraîchissant. Et pour couronner le tout, arrivé au pied de la via ferrata, un troupeau de jeunes bouquetins se prélasse dans un éboulis.

Première fois que nous grimpons sans un guide officiel ou officieux ! Jean-Luc nous a prêté son matériel, baudriers et longes. Doué comme on est, il nous faut déjà plus d'un ¼ heure pour arriver à enfiler les baudriers. Je n'ai pas pour ma part qu'une longe pour assurer ma sécurité. Vu la difficulté de la via, il n'y a pas grand risque à priori, à moi d'être prudent au moment du transfert entre chaque nœud du câble.

Relativement bien à notre portée, elle s'avère agréable avec pas mal de zones où l'on peut se détendre et profiter pleinement du paysage. Seul un passage horizontal sur une dalle lisse en pente nous crispera un peu, par manque de technique. Des passages sympathiques, échelle, faille, agrémentent le parcours et évitent la monotonie.

 Sur les parties les plus raides, beaucoup de prises manuelles nous permettent d'escalader sans aide de barreaux. Au ¾ du parcours, avant d'attaquer le dernier ressaut, un jeune bouquetin descend tranquillement, rejoindre peut-être ses autres congénères que nous avons vus. Si on pouvait avoir leur agilité à se déplacer ainsi, que ne ferions nous pas !

La via ferrata se termine un peu avant le passage sommital, facilement accessible, mais en remontant un pierrier. Arrivé en haut, je passe à gauche d'un gros rocher, Françoise de l'autre. Et nouvelle surprise un bouquetin semble nous attendre et prend la pose sur son rocher avec en fond les montagnes. Je prends mon temps pour prendre des photos. Il assure !

Françoise de son côté l'aperçoit aussi. Au bout de 2, 3 minutes, il se décide à aller plus loin, sans demander un pourboire pour la pose (ouf !). Il passera juste devant Françoise, toujours pas mieux effarouché.

Nous nous allégeons de nos baudriers, Françoise respire. Peut-être mal positionné, celui-ci la gênait au niveau des cuisses. Le soir au camping, nous pouvons en effet admirer deux superbes hématomes en haut des cuisses ! La descente est un vrai plaisir à travers les prés en fleurs et la vue surplombante sur Serre-Chevalier et les deux glaciers le surplombant. Nous en profitons pour courir à petite allure, sans se fatiguer. Petit coup de fil de Jean-Luc qui a vu notre voiture sur le parking. Il monte à notre rencontre. Nous retombons sur le Chemin du Roy que la course du 28 km  va emprunter le lendemain. Un vététiste que nous croisons nous interpelle gentiment en nous disant que la course c'est le lendemain ! Arrivé aux chalets de l'Alpe du Lauzet, nous retrouvons en effet Jean-Luc. Nous finissons la balade en marchant et en grande discussion.

Une première en solo (à 2 !) pour nous. Contents, ce niveau de difficulté nous va bien pour l'apprécier pleinement. Et puis plus dur, il ne faut pas avoir une course à faire le lendemain en ce qui me concerne vu mon efficacité technique !

Plus de photos : voir album l'Aiguillette du Lauzet