Coco le cyclo...

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Tor des géants 2014 : l'avant course et la mauvaise surprise...

Tor des géants 2014  : l'avant course et la mauvaise surprise...

 

Col du petit St-Bernard. Nous profitons du beau temps pour admirer, en apéritif de ce qui nous attend, de beaux paysages plutôt que d’emprunter un grand tunnel, qui n’a d’intérêt que par le gain de temps qu’il procure. La dernière fois que nous y sommes passés, c’était avec les filles en cyclo-camping, sous la pluie, et Françoise avait éclaté sa jante arrière dans la descente peu avant Bourg St-Maurice. Aujourd’hui c’est un joli ciel bleu et le soleil qui rendent le paysage somptueux. Longue descente, et nous voilà dans la vallée d’Aoste. Courmayeur est vite atteint. Nous cherchons une signalétique pour le TOR, rien ! Hormis des banderoles en centre-ville, mais aucune activité spécifique à la course. Nous tournons en rond un bon moment, jusqu’à enfin tomber sur le lieu de retrait des dossards. Nous rentrons dans le palais des sports, et au bout d’un couloir, nous atteignons … la queue ! Vu le monde qui attend, Françoise repart pour trouver un camping et installer la tente. Pendant ce temps je poireaute comme tout le monde. Et ça dure ! Que des étrangers autour de moi, pas facile d’engager la conversation. Heureusement je suis patient de nature. Le retrait des dossards impose le contrôle du sac. La queue avance très lentement, je garde mon calme, sachant que rien ne presse après tout. Je rencontre dans la file 4 belges avec leur tee-shirt « Malatra, nous voilà ». Explications, 2 d’entre eux avaient été bloqués au pied du col de Malatra il y a 2 ans à cause des conditions météo. Ils sont donc de retour pour aller au bout cette fois. C’est enfin mon tour de passer au contrôle du sac. RAS, j’avais tout prévu, ouf ! Un souci de moins. Retrait du dossard, la puce que l’on me fixe au poignet gauche, et récupération du sac jaune qui va nous suivre de base de vie en base de vie. Nous avons droit aussi à une carte du parcours sur papier indéchirable (qui va rendre bien service à Françoise), un tee-shirt technique manches longues et quelques autres papiers et supports. Une fois dehors, j’attends un peu Françoise qui a eu le temps  d’installer la tente. Sur le parking, je transvase mon sac spécial base de vie dans le fameux sac jaune. Tout y rentre sans problème. Du coup je le ramène au point de dépôt. Ce qui est fait ne sera plus à faire. De retour au parking, un autre participant nous accoste pour nous demander un service. Il a besoin de retourner en France pour activer son portable à l'étranger ! Et il voudrait téléphoner à son épouse pour être sûr que l’activation sera bien effective après les démarches qu’elle a dû faire auprès de leur opérateur. Je lui prête mon téléphone, et après confirmation obtenue, il doit retourner en France pour que l’activation se fasse. Nous lui conseillons de monter au col du Petit St-Bernard pour cela plutôt que de repasser le tunnel et de payer le péage. Ce qu’il fera et qu’il appréciera par la beauté des paysages. La procédure sera bonne, il réussira à activer son téléphone pour l’étranger. Nous en aurons confirmation un peu plus tard à la pasta party où nous le retrouverons.

Toujours sur le parking, je réalise soudainement que je viens de faire une grosse CO….. Dans mon sac jaune, j’y ai mis mes chaussures neuves que je prévois de prendre après 150 km. Et j’y ai laissé mes semelles orthopédiques !!! Je cours au point de dépôt, mais c’est trop tard. Le camion s’est rempli entre temps, et il est parti. Moi qui est pris la peine de tout bien préparé de A à Z, il a fallu que je fasse cet oubli ! Suite à la Corse qui avait durement entamé  mes semelles  à cause de la rugosité de la roche, j’en avais acheté une nouvelle paire identique et l’avais gardé jusqu’au dernier moment pour les « casser » un minimum.  Je m’étais bien noté dans ma tête de reprendre mes semelles, mais un peu « stressé » dans ma tête, je n’y ai plus pensé au moment du transfert. Je m’en veux ! Au lieu de ruminer, je tente de positiver et de trouver une solution qui me permettra d’atteindre la 1ère base de vie sans trop de mal. Car je n’ai plus de semelles du tout pour ma paire de chaussures de démarrage. Prendre celle de Françoise ? Non, car ses semelles orthopédiques aussi risquent plus de me déstabiliser qu’autre chose, étant différentes des miennes. Trouver une autre paire de semelle standard, c’est la meilleure solution. Mais où ? Demain matin j’irai voir les stands de Technica et autres pour voir s’ils en auraient une paire à me donner ou me vendre. Autre solution, double paire de chaussettes ! J’ai beau essayé de positiver, je râle en moi-même. L’heure de la pasta party et du débriefing arrivant, nous retournons à la grande salle du retrait des dossards où sont installés les tables pour le repas ainsi qu’un écran géant. Nous attendons l’heure et assistons au débriefing, en 3 langues. La sonorité n’est pas des meilleures, j’ai un peu de mal à comprendre les discours. A notre table, nous sommes 6. Nous discutons un peu avec un jeune qui l’a déjà fait une fois, et réussi. Chapeau, à son âge il ne manque pas d’endurance. Il le terminera aussi cette fois. Au moment du repas, nous prenons avec Françoise un peu de pâtes, mais sans plus. Nos compagnons de table eux s’en gavent ! Incroyable la descente qu’ils ont ! Nous ne nous attardons pas et rentrons au camping assez rapidement. Et là, je teste si avec 2 paires de chaussettes, cela pourra aller. 1er essai pas concluant, une des chaussettes est trop molle. 2ème essai, cela a l’air d’aller, mais je sens le fond de la chaussure. Cela risque de chauffer demain ! Tant pis je n’ai pas trop le choix, j’opte pour cette solution, sauf si demain je peux trouver une paire de semelles normales. Demain départ à 10h, je prévois de me lever à 07h45 pour prendre le temps de finir de me préparer. Ce qui me laisse passer encore une bonne nuit si j’arrive à dormir.

…à suivre



21/09/2014
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