Coco le cyclo...

08 mai 2016 : le maratrail de Crest

Prévu sans être trop certain de pouvoir y participer, me voilà tout de même au départ ce dimanche matin en compagnie de Céline. Etant arrivé 2’ avant le départ, pas le temps de s’inscrire. Et surtout je suis là en « touriste » si je peux dire car mon objectif est d’accompagner mes futurs équipiers de la PTL fin août, Corine et Olivier. Ceux-ci ayant déjà fait les 124 km la veille, ce maratrail se fera plus calmement, ce qui me va très bien, après un samedi d’agapes en famille pour les 90 ans de mes parents. Corine fut la seule féminine a terminer le parcours du samedi, encore plus dur que les années précédentes, le Grand Delmas ayant été rajouté avant les 3 becs. Olivier n’a pas eu la possibilité de le finir suite à une erreur de parcours, mais il a tout de même déjà 86 km dans les jambes.

Céline prépare la Transju’trail qui aura lieu dans un mois. C’est pour ainsi dire plus un gros entraînement que véritablement une course, histoire de se mettre bien en jambes.

Au départ, j’accompagne Céline, et j’ai prévu de rester avec elle au moins jusqu’à Eurre. Nous rattrapons dès la sortie de Crest Corine et Olivier, qui vont tout de même à un bon train malgré la fatigue de la veille. Nous partons devant, et je profite de la 1^ère côte pour faire quelques photos. Au sommet je retrouve Jacques Peyrard l’organisateur qui filme. Je laisse partir Céline et j’attends mes amis pour les prendre en photos tout en discutant un peu avec Jacques. Lorsqu’ils sont là, ce qui n’a pas tardé, je repars devant pour rattraper Céline. Nous continuons ensemble jusqu’au point de ravitaillement d’Eurre en haut du village. Mélanie et Benjamin devaient nous rejoindre, personne. Auraient-ils eu du mal à se lever ? Mais non nous les retrouverons plus loin car ils pensaient que nous passions dans le village au vu du parcours sur internet. Nous nous sommes donc loupés. A la sortie d’Eurre, je laisse filer Céline pour attendre Corine et Olivier. Je les accompagnerai jusqu’au bout. Ce qui va nous permettre de discuter pas mal, car d’habitude en course, c’est rare que nous soyons vraiment au même rythme. Au ravitaillement suivant, nous croisons Céline qui vient de faire la boucle du Mont-Méry. Le terrain est sec, ce qui est agréable. Pas trop de soleil, pas froid, la bonne température, les conditions sont excellentes. Corine et Olivier courent toujours au même rythme, pas de baisse de régime. Impressionnant ! Et pourtant Corine souffre de ses pieds. Comme pour le Tor des géants et tout grand ultra. Avec sa volonté de fer, elle ira une nouvelle fois au bout. La fin sera dure pour elle, alors que physiquement elle a encore de la ressource. Quelque part heureusement pour nous, car sinon nous ne craindrions pas de la suivre, elle s’envolerait vite fait. Après une trentaine de km, je commence à ressentir à nouveau une gène sur mon coup de pied gauche, apparue à la fin des 24h de St-Fons. Rien à faire, un tour chez l’ostéopathe va s’imposer à nouveau. Nous continuerons ensemble jusqu’au bout. L’arrivée dans Crest se fait tambour battant. Nous croisons Céline dans les rues de Crest qui nous attend (avec son trophée un peu encombrant dans les bras), et les derniers hectomètres se font au galop. J’ai du mal à les suivre. Quand le cheval sent l’écurie, il s’emballe ! Je m’éclipse dans les derniers mètres pour les prendre en photos sur l’estrade d’arrivée. Un nouveau challenge de réussi pour Corine, la seule féminine l’ayant réussi cette année. Pour Olivier, 2 ans de suite qu’il le loupe suite à une erreur de parcours, et il y a 3 ans suite à une chute. Ce qui m’étonne le plus, c’est la fraîcheur de leur visage à l’arrivée. La nuit a été courte, 170 km dans les jambes avec un gros dénivelé, et ils ont l’air encore fringuant. Le jour où Corine aura résolu ses problèmes de douleurs au pied, il sera inutile de vouloir s’accrocher derrière elle. Avec une sacrée endurance et une volonté de fer, rien ne lui résistera. Nous discutons encore un petit bout de temps autour du repas d’arrivée avant de se séparer. Le retour pour eux en haute-Savoie en ce long week-end risque d’être fastidieux avec le trafic annoncé.
Nos retrouvailles sont prévus vers le 20 juillet pour une grande sortie d’entraînement tous les 3 dans les Alpes avant la PTL.